Colloque International « Des actes de terreur aux politiques de terreur »

21 janvier 2020

Depuis 2012, les attentats terroristes islamistes perpétrés sur le sol français ont provoqué la mort de plus de 260 personnes et engendré des séquelles physiques et psychologiques sur environ un millier d’autres. Pour autant, l’histoire a montré que les actes de terreur ne constituent pas une réalité propre à notre époque. Ce ne fut cependant qu’avec la Révolution française que fut institutionnalisé une véritable politique de Terreur, que les régimes totalitaires du XXème siècle ne manquèrent pas d’imiter.

Aujourd’hui, l’Europe est surtout confrontée, non plus à un terrorisme d’État (d’en-haut), mais à un terrorisme individualisé (d’en bas) dont la sanction pénale se doit d’être adaptée à la « rationalité » dudit crime.

Dans la mesure où les islamistes ont désigné l’ennemi, à savoir la tradition gréco-romaine et judéo-chrétienne dont la civilisation occidentale est l’héritière, à l’image de ce qu’a pu dire le philosophe Julien Freund, en 1965, à la Sorbonne, il est vain de voir en eux d’improbables amis : « Comme tous les pacifistes, vous pensez que c’est vous qui désignez l’ennemi. Or c’est l’ennemi qui vous désigne. Et s’il veut que vous soyez son ennemi, vous pouvez lui faire les plus belles protestations d’amitié, du moment qu’il veut que vous soyez l’ennemi, vous l’êtes. Et il vous empêchera de cultiver votre jardin. »