Interviewé par Marie Roblot, Paul Briffaud raconte son parcours professionnel en médiation culturelle après avoir étudié l’histoire à l'ICES en licence puis en master de recherche. Récemment, Paul Briffaud a publié un ouvrage : Réaumur, un académicien du XVIIIe siècle au cœur d'un réseau mondial.
Je commence mon cursus universitaire en 2013 à l'ICES et acquiers, 3 ans plus tard, une licence en Histoire, spécialité patrimoine. En 2016, je débute un Master de recherches en Histoire, Patrimoine, Civilisations, Source - Mondes modernes et contemporains à l'ICES (en collaboration avec l'Université de Poitiers), et soutiens mon mémoire de recherches en juin 2018.
Parallèlement à mes études, j'occupe, chaque été entre 2015 et 2018, le poste d'agent d'accueil et de guide saisonnier au Manoir des Sciences de Réaumur, ma première expérience professionnelle dans le monde de la culture et des musées. Mon master en poche, j'intègre en 2019 le site départemental du Château de Tiffauges en tant qu'agent d'accueil, d'animation et médiateur culturel. A l'âge de 25 ans, je décide finalement de prendre mon envol et de quitter ma terre natale vendéenne pour trouver un emploi plus stable et serein. Ainsi, j’atterris en mars 2020 en région parisienne, en Essonne plus particulièrement, pour devenir médiateur du patrimoine culturel au Musée du Château de Dourdan, poste que j'occupe encore actuellement. Aujourd'hui, je ressens toujours la volonté de m'investir dans la conservation, la mise en valeur ainsi que le développement de notre patrimoine historique. C'est en ce sens que je me prépare prochainement à passer le concours d'Assistant de Conservation du Patrimoine et des Bibliothèques - Spécialité Musée.
Pouvez vous nous parler de votre livre sur Réaumur et nous expliquer ce qui vous a mené à l'écrire ?
Cette publication est issue d’un premier travail effectué pendant mon cursus universitaire à l'ICES. En effet j’ai réalisé un mémoire d’étudiant consacré à René-Antoine Ferchaut de Réaumur et ses correspondants dans le monde. Le sujet qui a été choisi, de concert avec mes deux directeurs de mémoire, Jean-Pierre Deschodt (directeur du Département Histoire à l’ICES) et Thierry Sauzeau (maître de conférences à l’université de Poitiers et chercheur au CRIHAM), s’est naturellement esquissé grâce à mon expérience professionnelle du moment. Car, en parallèle de mes études supérieures, j'ai été agent d’accueil et guide pour les visiteurs au sein du Manoir des Sciences de Réaumur. J'y ai fait mes premières visites commentées pour le public et surtout mes premières recherches sur le savant bas-poitevin.
Pour l'anecdote, souvent on associe Réaumur à la rue parisienne portant son nom ou à la station de métro Réaumur-Sébastopol. Mais lors de la visite de son Manoir, on découvre alors que Réaumur ce n’est pas que cela, et que derrière ce nom que porte aussi cette commune du bocage vendéen, il y a surtout un scientifique des Lumières, du XVIIIème siècle, certes un peu « oublié », mais d’ancienne renommée nationale et internationale, dont les découvertes et inventions ont une portée encore très actuelle.
De nos jours, peu d’ouvrages récents sont dédiés à la personne de Réaumur, donc l’enjeu historiographique est d’apporter une étude complémentaire sur le savant et de tenter de le mettre à nouveau en lumière. Finalement, la volonté est de dresser un panorama des relations qui jouèrent un grand rôle auprès de lui et des échanges avec ses amis proches, associés, correspondants à travers la France, l’Europe puis le monde entier. Tout ceci nous permet de comprendre la place importante de Réaumur dans le siècle des Lumières, et de faire découvrir ses divers travaux, recherches et certaines innovations permises en son temps qui rayonnent encore aujourd’hui sur le monde.
Choisir l'ICES pour réaliser mon cursus universitaire s'est fait de manière naturelle. Il s'agit d'un établissement à taille humaine, proche de mes racines et de mes valeurs, dispensant à la fois de formations de qualité et d'un réel suivi pour ses étudiants. Ce sont autant de qualités que j'ai pu retrouver durant mes 5 années comme icessien et qui ne m'ont jamais fait regretter ce choix. Je retiendrai évidemment de ma formation d'historien à l'ICES l'aspect très varié et enrichissant des cours qui m'ont été donnés. De même, je suis heureux d'avoir pu développer dans ce cadre un premier réseau de connaissances professionnelles, sans oublier le réseau amical, tous deux toujours très actifs et importants pour moi aujourd'hui.