Natif de Nantes, Gonzague de Chantérac est un ancien étudiant de l’ICES, de la promotion Hugues-Arnaud Mayer (2007). A 32 ans, après de nombreux engagements associatifs et politiques, il est entré à l’INSP en janvier dernier, pour être “au service du bien commun”. De retour de sa première mission comme stagiaire à l’ambassade de France en Israël, il nous parle de son parcours inspirant.
Bonjour Gonzague, tu es de la promotion Hugues-Arnaud Mayer (2007). Depuis toutes ces années, que retiens-tu de ton passage à l’ICES ?
Je me suis tourné vers l’ICES à la suite de l’obtention de mon baccalauréat ES. Souhaitant faire du droit, cet institut me paraissait être une maison familiale et un lieu sérieux pour étudier et faire une bonne licence. Des cousins m’avaient précédé et nous gardons tous aujourd’hui de très bons souvenirs.
En fait, j’ai fait deux passages à l’ICES.
L’un comme étudiant de 2007 à 2010, et l’autre comme chargé de TD de droit constitutionnel durant trois ans. J’ai eu le sentiment de pouvoir rendre à l’ICES ce que j’avais reçu. Je me souviens que nous n’étions pas des numéros sur des listes, mais que la proximité entre étudiants et professeurs était réelle.
Peux-tu nous évoquer ton expérience professionnelle suite à l’ICES ?
Je me suis engagé dans plusieurs domaines au cours et après mon passage à l’ICES :
tout d’abord, dans le corps enseignant à l’ICES, à ASSAS, à l’IPAG et depuis trois ans à Science-Po Paris, puis dans le domaine militaire, au sein de la réserve opérationnelle de l’Armée de Terre, qui était une manière de m’engager concrètement.
Enfin en politique, car en parallèle de mes études, outre mon engagement au sein du BDE, j’avais d’une part rejoint l’UNI. En parallèle, je m'étais présenté comme candidat aux élections municipales, régionales et plus tard, cantonales.
J’ai également eu l’occasion d’être collaborateur d’élu pendant huit ans, ce qui m’a permis d’en apprendre beaucoup sur le fonctionnement administratif de notre État, d’où mon envie de m’engager dans le temps long et au service du bien commun.
… et ton entrée à l’INSP, après avoir passé un concours de l'ENA ?
Comment se déroule la formation d'un futur haut fonctionnaire de l'État ?
Effectivement, j’ai récemment obtenu le concours d’entrée à l’ENA, qui désormais se nomme l'Institut National du Service Public (INSP). J’ai présenté le troisième concours dédié aux candidats ayant passé huit années dans le secteur privé. Il y avait cinq matières écrites : droit public, économie, questions contemporaines, questions sociales, finances publiques ainsi que des épreuves orales : questions internationales et européennes, anglais, ou encore un entretien de personnalité. Pour 157 candidats, il n'y avait que 7 places pour les admis, ce qui vous montre l’intense sélection.
La scolarité de l’INSP dure moins de deux ans. Il y a en premier lieu un séminaire d’intégration nous présentant le fonctionnement de l’État, un séminaire de négociation, un autre de gestion de crise, puis nous partons en ambassades, avant d’effectuer des stages en préfectures et PME.
Quelles ont été tes missions comme stagiaire de l’INSP à l'ambassade de France en Israël ?
Du 28 janvier au 6 mai 2022, j’ai été envoyé à l’ambassade de France en Israël pour un stage très concret et opérationnel où j’ai pu être un véritable acteur de la vie diplomatique.
Ainsi, j’ai pu participer à l’organisation de venues de délégations françaises, faire des compte-rendus et rédiger des notes pour l’ambassadeur, ou encore servir d’intermédiaire pour les français vivant en Israël. J’ai choisi cette destination car c’est un bon endroit pour observer, analyser et comprendre les rouages de l’administration et de la diplomatie.
Actuellement, je suis en stage à la préfecture de l’Oise jusqu’en octobre. À terme, j’aimerais me tourner vers des missions régaliennes.
Propos recueillis par Antonin Giraud