Charlie Caron-Belloni a quitté l’ICES depuis trois années. Après avoir réussi sa licence d’Histoire, parcours patrimoine, il prépare actuellement une thèse de doctorat à l’École Pratique des Hautes Études sur l’histoire et la géopolitique de l’arc himalayen.
Charlie, que gardes-tu de ton parcours universitaire à l’ICES ?
J’ai débuté mes études supérieures en histoire à l’ICES. Grâce l’ICES, j’ai acquis, durant les trois années de licence, l’ensemble des moyens et des connaissances qui m’ont permis d’arriver jusqu’en doctorat.
Le haut niveau de compétences de ses professeurs et de ses intervenants extérieurs a créé en moi une curiosité intellectuelle particulièrement grande, une soif d’apprendre, de comprendre et d’apporter un regard critique dans des domaines variés.
De plus, grâce à ses partenariats internationaux, l’opportunité que j’ai eu de finir ma licence au Canada à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) m’a permis de découvrir de nouvelles façons de travailler et de suivre des cours divers.
Mon passage à l’ICES m’a également apporté les qualités rédactionnelles suffisantes pour qu’aujourd’hui, mes articles soient publiés dans des revues spécialisées comme Asia Focus ou encore la Revue d’études tibétaines, rattachée au CNRS.
Quelle voie as-tu choisie après ta licence d’histoire à l’ICES ?
A l’issue de ma licence, je suis parti à l’Institut Catholique de Lille pour suivre un master en Histoire, parcours sécurité et défense. Mon objectif était alors de me servir de l’histoire pour comprendre la géopolitique mondiale actuelle ainsi que d’appréhender notre monde grâce à l’Histoire.
Mon intérêt pour le monde asiatique a continué de s’accroître et, après un stage de six mois au Népal dans le cadre de mon master, j’ai décidé de me spécialiser dans l’histoire des pays qui se situent sur les contreforts de l’Himalaya. Ainsi, j’ai réalisé mon mémoire de master sur L’expédition nazie au Tibet (1938-1939).
Actuellement en doctorat, peux-tu nous évoquer l’objectif de tes recherches historiques ?
Dans le cadre de mes études en doctorat à l’École Pratique des Hautes Études (EPHE), j’ai commencé une thèse sur L’évolution de la perception photographique des expéditions européennes dans l’Himalaya de 1920 à 1950, sous la direction du tibétologue Charles Ramble (EPHE) et du sinologue Emmanuel Lincot (Institut Catholique de Paris).
L’objectif de cette thèse est double : continuer à me spécialiser sur l’histoire et la géopolitique de l’arc himalayen (Népal, Bhoutan, Tibet), mais également accéder au graal du grade de docteur en Histoire, nécessaire afin d’accéder à un poste d’enseignement dans le supérieur.
In fine, pourquoi ne pas accéder un jour au corps professoral de l’ICES ? Ce serait pour moi, une réelle fierté.
Si des étudiants d'histoire souhaitent aussi faire de leur passion un métier, qu'ils n'hésitent pas à me contacter...
Propos recueillis par Cyril Pasquier