Denis David est un ancien étudiant de l’ICES, après une licence et une maîtrise de physiologie et biologie cellulaire, il réalise un DEA en pharmacologie expérimentale et clinique à l’Université Paris-Sud (aujourd’hui Université Paris-Saclay). En 2003, il réalise sa thèse au sein de ce laboratoire et effectue un post-doctorat à l’Université Columbia à New York. Professeur des universités, il est aujourd'hui l'un des spécialistes mondiaux pour soigner la dépression.
Pourriez-vous décrire les principales responsabilités et activités de votre poste actuel ?
"Je suis professeur des universités c’est-à-dire que je suis enseignant-chercheur. J’ai une partie d’enseignement, environ 200 heures à la faculté de pharmacie en master, et je suis aussi chercheur ; je travaille notamment sur l’anxiété et la dépression en essayant de comprendre la physiopathologie et de développer avec mon équipe de nouvelles cibles thérapeutiques."
Qu’est-ce qui vous a conduit à vous spécialiser dans la recherche sur la dépression ?
"J’ai découvert le travail sur l’anxiété et la dépression grâce à mon stage de licence et j’ai toujours continué dans cette voie-là à travers trois laboratoires : le laboratoire qui m’avait pris en licence m’a gardé en maîtrise, en DEA et en thèse. En stage post-doctoral, je suis parti sur la même thématique mais avec de nouvelles techniques et j’ai été recruté après en tant que maître de conférence puis comme professeur d’université à Paris-Saclay en gardant cette thématique qui m’est chère puisqu’aujourd’hui la dépression touche 350 millions de personnes et qu’on a encore beaucoup de travail pour prendre en charge cette population."
Quels sont les principaux apports de votre formation à l’ICES dans votre carrière actuelle ?
"L’ICES m’a apporté le goût de la recherche notamment avec le projet scientifique personnel et la rencontre avec des chercheurs, des professeurs d’universités. C’est à partir de là que j’ai pu, à travers des stages, mettre en pratique tout ce que j’avais appris à l’ICES et que j’ai pu poursuivre, au-delà de ma maîtrise, mon DEA (équivalent d’un master 2) et mon doctorat, ce métier d’enseignant-chercheur."
Quels sont, selon vous, les points forts de l’ICES en termes de formation scientifique ?
"Un des atouts majeurs de l’ICES est d’avoir des petites promotions pour pouvoir avoir ces travaux pratiques (TP) et pouvoir, dès la première année, expérimenter directement les concepts théoriques."
Auriez-vous un conseil pour les étudiants qui souhaitent suivre le même parcours que vous ?
Les stages sont des points clés pour votre avenir professionnel ; il vous permet de confirmer que vous voulez continuer dans cette voie-là ou bien de vous réorienter. Mes stages m’ont permis de confirmer que j’étais attiré par la pharmacologie, par les neurosciences, et grâce à mon stage de licence, le laboratoire m’a repris pour mon stage de maîtrise, puis j’ai effectué mon DEA et mon doctorat dans cette voie-là ! Je dirai qu’on a la chance de mettre en pratique tous les concepts théoriques des cours. Il faut toujours croire en ses rêves. L’abnégation, le travail sont les maîtres mots. Il est également important dans notre métier en science, d’aller explorer d’autres mondes en allant au-delà de sa zone de confort et des frontières.