Ancien étudiant de l’ICES, Amaury Gomart a créé Arcade, une association qui propose aux jeunes de restaurer du patrimoine bâti partout en France, tout en recréant du lien social avec les habitants sur place. En deux ans, près de 350 jeunes ont déjà participé à ces chantiers, des petites étincelles sur tout un territoire.
« Allier la restauration matérielle et la création du lien social »
Voilà le bel objectif de l’association Arcade, fondée en 2019 par Amaury Gomart, un ancien étudiant de l’ICES, âgé aujourd’hui de 24 ans. L’association organise des chantiers bénévoles chez des propriétaires de patrimoine bâti, avec comme objectif pendant les travaux, d’aller également rencontrer les habitants du coin en recréant du lien entre les générations.
Et ça marche ! En deux ans, près de 350 jeunes ont participé à une dizaine de chantiers, un peu partout en France, le temps d’un week-end (de mars à novembre), ou pendant les vacances d’été. « Quand nous commençons sur un chantier, nous nous engageons à y revenir, donc pour notre troisième saison, nous aurons en plus de cinq nouveaux lieux, une dizaine de chantiers où nos bénévoles sont déjà intervenus », comptabilise Amaury, à la tête d’une équipe de 21 membres dans son association.
Du patrimoine bâti qui reprend vie grâce à des groupes de copains c’est bien, mais le projet Arcade va plus loin en proposant de rebâtir aussi du lien entre les générations et les habitants.
« Avant d’arriver sur un chantier, nous nous rapprochons de la mairie ou de la paroisse pour avoir des contacts, et ainsi, pendant notre mission de restauration, nous organisons des rencontres, des visites aux personnes isolées et même une fois, un grand jeu pour tous les enfants du village ! »
Le fondateur bénévole évoque également la création d’une troupe de théâtre avec des membres de l’association, qui viendra jouer le soir dans les lieux en cours de restauration, offrant ainsi une dimension culturelle et artistique.
De petites étincelles...
Patrimoine, culture, jeunesse dynamique, mélange des générations, mais d’où lui est venue l’idée de tout lier ensemble ? Sans doute lors de ses études à l’ICES où il a passé une double-licence.
« Si je viens d’une famille déjà très engagée, mes études à l’ICES m’ont conforté dans l’idée que l’on peut, à la fois, être bien formé intellectuellement mais également avoir de grands rêves tournés vers les autres et la société. J’y ai ainsi reçu une formation très complète, qui m’a donné des acquis intellectuels solides mais aussi un environnement porteur pour voir plus grand avec l’envie de se dépasser. »
Maintenant que son projet est lancé, et pour lequel il est bénévole à mi-temps, Amaury peut compter sur le soutien et la bienveillance de son ancienne université qui le fait régulièrement intervenir devant les étudiants, notamment pour susciter d’autres beaux projets porteurs de sens.
Amaury confie avoir le sentiment d’avoir beaucoup reçu, et à son tour, vouloir beaucoup donner. Et c’est une phrase de Richelieu, inscrite au fronton d’un amphi de l’ICES, qui l’a marqué pendant ses études et qui le guide encore aujourd’hui : « les grands embrasements naissent de petites étincelles ». Ce qu’il complète joliment avec ses mots, fort de son expérience avec son association Arcade, « notre travail ne sera pas forcément visible, ni très éloquent, mais il sera un maillon entre des hommes et l’Histoire. »
Propos recueillis par Bérengère Dommaigné
Article publié sur Aleteia en partenariat avec l'ICES