Un ancien icessien devenu huissier de justice

25 octobre 2022

Clément Bailly raconte son parcours depuis le jour de son arrivée en droit à l'ICES en 2005 qui l'a mené à devenir huissier de Justice à Niort. Il a trouvé un métier qui pourrait intéresser d'actuels étudiants en droit recherchant une voie alliant la réflexion sur la matière juridique et son maniement au quotidien sur le terrain. C'est un « droit vivant, concret et multiple ».

Quel a été ton parcours depuis ton arrivée en droit à l’ICES ?

« J’ai donc étudié à l’ICES, promo 2005 Tim Guenard. J’y suis resté jusqu’au Master 1 compris en droit privé avant de partir ailleurs pour mon M2 en droit privé général. 

Après mes 5 ans de droit, j’ai effectué mon stage professionnel de 2 ans pour devenir Huissier de Justice avant de présenter l’examen professionnel en 2014, que j’ai obtenu. Depuis, j’ai exercé sur Toulouse en tant que salarié avant de m’associer et de m’installer sur Niort.»

Est-ce que le métier d’Huissier de Justice était une vocation ?

« Le métier d’Huissier de Justice (je tiens à ce que l’on énonce entièrement le titre, pas simplement Huissier, mais bien Huissier de Justice, cela prend tout son sens) n’est que très rarement une vocation (sauf à être fils d’Huissier de Justice ou connaissance proche dans son entourage). 

Mon envie d’embrasser cette profession m’est venue au fur et à mesure de mes années d’études, alors que je cherchais un métier alliant théorie juridique et pratique terrain. Un forum sur les métiers du droit m’a fait rencontrer un professionnel Huissier de Justice. Les échanges ont été éclairants, et incitatifs. C'est un stage réalisé dans une Étude d’Huissiers de Justice qui a été pour moi révélateur.

Portrait de Clément Bailly, ancien de l'ICES
gala de fin d'année 2022
Gala d'été 2022

La multiplicité des missions de l’Huissier de Justice empêche une quelconque routine ou lassitude dans l’exercice du Ministère. C'est un métier caricaturé car finalement méconnu, pourtant essentiel au bon fonctionnement de la Justice et indispensable pour un État de droit. En somme, c'est une belle profession. »

Quel est le meilleur souvenir que tu gardes de tes années à l’ICES ?

« La rentrée universitaire de 2005, on change de statut passant de lycéen à l'étudiant, avec un accueil chaleureux dans un lieu à taille humaine. 

Il y a aussi les remises des résultats aux partiels par Monsieur Yannick DAVID (une arrivée toujours surprise dans l’amphi), moment suspendu dans le temps emprunt à la fois de gravité, de stress intense et de joie immense. 

Plus légèrement, le bal de fin d’année (on se prend au sérieux sans l’être). »