Une carrière au sein du service des douanes

13 octobre 2023

Aujourd'hui directeur des services douaniers, Thomas DAGUIN est un ancien étudiant de l'ICES, promotion Anette ROUX (2001). Il nous a raconté sa carrière au sein des douanes. 

Thomas, pourquoi avoir choisi l'ICES pour venir faire des études ? 

En vérité (c'est un secret et je ne veux pas que mes enfants l'apprennent), j'étais, après mon baccalauréat, un jeune qui ne pensait qu'à s'amuser et sûrement pas à passer beaucoup de temps dans les livres pour apprendre. Livré à moi-même, je serais sans doute allé droit dans le mur et j'aurais "décroché". L'ICES correspondait parfaitement au souhait de mes parents de m'offrir un apprentissage dans un environnement à taille humaine (nous étions 90 en première année de droit) avec un suivi très individuel, où l'idée était de permettre à des étudiants de se construire à la fois humainement et professionnellement. Il faut croire que l'avenir leur a donné raison...

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Peux-tu nous raconter ton parcours professionnel suite à ton passage à l'ICES ? 

J'ai étudié 4 ans à l'ICES, jusqu'à une maîtrise en droit public obtenue en juin 2005. Afin de préparer les concours administratifs, je me suis inscrit à l'IPAG de Rennes à la rentrée 2005. J'y ai passé une année, avant de rejoindre l'université de Nantes pour valider un Master en droit public et sciences politiques, spécialité droit constitutionnel.

J'ai réussi plusieurs concours administratifs et j'ai choisi celui d'inspecteur des douanes. A l'issue de la formation à Tourcoing, j'intègre le pôle enseignement de l'école et deviens formateur itinérant. Je dispense des formations en métropole et outre-mer à destination de douaniers en charge des opérations commerciales. En 2010, je rejoins les services centraux de la direction générale des douanes et droits indirects, à Montreuil, et deviens chef de projet PABLO (détaxe électronique). En 2015, je deviens adjoint du directeur interrégional des douanes Antilles-Guyane en charge des finances, de la logistique et de l'immobilier. En 2017, je rejoins Metz pour y occuper les fonctions de chef divisionnaire, responsable de 220 agents opérationnels répartis sur 8 services de Lorraine. En juin 2021, à l'âge de 37 ans, je suis promu directeur des services douaniers.

La douane offre des carrières très intéressantes et propose plus de 400 métiers différents (douanier en uniforme, conseiller aux entreprises, marin, pilote d'avion ou d'hélicoptère, rédacteur, officier des douanes judiciaires, agent en charge du renseignement, juriste…) sur l'ensemble du territoire national, mais également à l'international (réseau des attachés douaniers en ambassades ou officiers de liaison dans certaines structures internationales). On peut exercer des missions passionnantes et épanouissantes. Par exemple, quand j'étais inspecteur en administration centrale, quatre ans seulement après avoir quitté l'ICES, j'ai participé à la ré-écriture d'un article du code général des impôts, en participant à l'ensemble du processus législatif et en assistant le ministre durant les travaux parlementaires. Quelle fierté pour l'ancien étudiant en droit que j'étais, surtout quand j'ai reçu le code en version papier quelques mois après.

Une dernière question concernant l'ICES :  

Quel est ton meilleur souvenir ? 

A l'époque, j'étais correspond local de presse pour le quotidien Ouest-France. Je m'occupais notamment d'une rubrique hebdomadaire intitulée "A l'écoute du campus". Dans ce cadre, j'étais régulièrement amené à interviewer des camarades et des enseignants, et à couvrir les nombreux événements organisés par l'ICES. Je garde un excellent souvenir de cette période et feuillette régulièrement les nombreux articles rédigés au cours de mes quatre années de scolarité à l'ICES.

Quel conseil donnerais-tu aux étudiants ? 

Gardez toujours le cap que vous vous êtes fixés !

Nous vivons une époque difficile, avec beaucoup de doutes et de remises en question, des certitudes qui s'effondrent, une autorité en crise... Etre étudiant aujourd'hui est assurément plus difficile qu'il y a vingt ans, lorsque j'étais moi-même sur les bancs de l'ICES. Dans ce contexte, le fait d'avoir la chance d'étudier au sein d'une université comme l'ICES est indéniablement un avantage considérable pour pouvoir vous aider à conserver ce cap et à vous réaliser humainement et professionnellement.

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