Apprendre la langue des signes à l’ICES… c’est inouïe !

29 novembre 2019

Le collectif Inouïe a pour objectif de mettre en place une initiation à la langue des signes française (LSF) à l'ICES, mais également de faire des actions de sensibilisation. Une nouvelle association étudiante à l'ICES à découvrir en 3 questions.

Comment est né le collectif Inouïe ?

Ombeline​ (présidente) :

"Lorsque j’étais au lycée j’ai passé une semaine à l’IRJS (Institut Régional des Jeunes Sourds) de Poitiers, c’est une expérience qui m’a vraiment marquée notamment parce que c'était ma première prise de contact avec des personnes sourdes mais surtout parce qu'elles m'ont très chaleureusement accueillie. J'ai eu la réelle impression d'entrer dans un monde auquel je n'avais jamais particulièrement fait attention.

Je souhaite donc mettre à profit mon expérience personnelle, et défendre cette cause qui me tient à cœur."

L'équipe de l'association Inouïe qui souhaite initier les étudiants de l'ICES à la LSF
L'équipe de l'association Inouïe

Qu'est-ce qui vous motive ?

Marie Dillon (graphiste) : ​

"N’ayant jamais eu de contact de première main avec des personnes nécessitant la langue des signes pour communiquer, je n’avais jamais vraiment pensé aux problèmes qu’elles pouvaient rencontrer face à une inclusion soit au sein de la société, soit au sein d’un établissement. Et là est le problème. Il y a un manque d’insertion de ces individus qui ont tant à offrir. C’est pourquoi je pense que ce collectif est nécessaire pour combler le fossé́ communicatif et informer les élèves."

Eloïse Mandelli (secrétaire) :

​​"Je pense qu'aujourd'hui la LSF devient une véritable force permettant d'entrer en contact avec des personnes sourdes, malentendantes, ou muettes qui nous entourent afin de favoriser leur inclusion ainsi que leur intégration dans tous les domaines. En effet, elles révèlent une richesse intérieure hors du commun et beaucoup d’entre nous ont tendance à l’oublier car nous ne savons pas comment nous comporter. Mais nous sommes tous différents, nous avons tous nos particularités et c’est ce qui fait les forces de chacun d’entre nous."

Quels sont vos projets, à court et long terme ?

Ombeline (présidente) ​ :

"Maintenant que nous avons réussi à constituer un collectif d'étudiants motivés au sein duquel chacun a une mission, l'objectif suivant est de mettre en place une initiation à la LSF à l'ICES, mais également une action de sensibilisation. Quant à notre objectif final, il est de mettre en place cet enseignement au niveau académique, sous la forme d'une option ou bien d'une langue vivante, accessible à tous au sein de l'ICES. Jusqu'à maintenant nous avons eu beaucoup de retours positifs, ce qui nous encourage à poursuivre le projet, en avançant petit à petit."

Adil (vice-président) :

"Sur le long terme, nous aimerions maintenir l’association après que le cours optionnel de LSF soit entré dans la maquette de l’ICES, et que l’association se concentre sur des activités de sensibilisation (dans les écoles par exemple), des rencontres avec des personnes muettes et malentendantes, des cafés signes et d’autres rencontres permettant la pratique de la langue des signes en parallèle de l’option."

Cléa (vice-présidente) :

"​Malgré le fait qu’une partie des membres partent en ERASMUS d’ici quelques mois, le relais sera assuré avec des étudiants de L3 et de L1 nous pouvons ainsi envisager sereinement la pérennité de notre projet, qui sait peut-être prendrez-vous la suite ?"

Une initiation à la langue des signes est disponible à l'ICES