L’ICES acquiert l’exploitation exclusive d’archives russes

14 juin 2019

Conservé dans les archives d’État de la Fédération de Russie depuis les années 20, l’ICES a désormais, avec ce partenariat, l’exploitation exclusive du fonds « Gracchus Babeuf » pendant 10 ans.

Un nouveau partenariat pour l'ICES grâce à son réseau

Grâce à Pascal Cauchy, ami de l’ICES, professeur d’histoire contemporaine à Sciences Po Paris, et actuellement chargé de mission auprès de l’ambassadeur de France à Moscou, l’ICES a noué des contacts avec des acteurs de l'enseignement supérieur et de la recherche en Russie.

Parmi ces contacts, le Centre Études Franco-Russe (CEFR), unité de recherche appartenant au CNRS avec laquelle nous sommes en convention, nous a permis la prise de contact avec les Archives d’État de la Fédération de Russie.

L'ICES passe un accord pour exploiter les archives russes de Gracchus Babeuf
Éric de Labarre et Andreï Sorokine
Gracchus Babeuf, gravure de François Bonneville, 1794.
Gracchus Babeuf, gravure de François Bonneville, 1794.

Gracchus Babeuf et l'histoire Vendéenne

Ces archives possèdent le fonds « Gracchus Babeuf » constitué de sources originales inexploitées. Gracchus Babeuf, révolutionnaire français, est considéré comme « le premier communiste agissant » de l’histoire, selon les mots de Marx. C’est d’ailleurs pour cela que ces archives ont été rachetées par les autorités soviétiques en 1920.

Conservé depuis les années 20, l’ICES a désormais, grâce à ce partenariat, l’exploitation exclusive de ce fonds pendant 10 ans. Grâce à cette exclusivité, nous pourrons offrir à des chercheurs la possibilité de transcrire le fonds Babeuf, de le traiter numériquement et de le commenter à terme sur internet.

D’autre part, Babeuf a un lien tout particulier avec la Vendée. Il est l'un des premiers à avoir qualifié de « populicide » les exactions commises par Jean-Baptiste Carrier, envoyé en mission de la Convention nationale à Nantes, ainsi que par les colonnes infernales du général Turreau pendant la guerre de Vendée, qui avaient reçu des ordres d'extermination de populations vendéennes.