Michael Edwards, un académicien à l’ICES

11 octobre 2022

Une fois par an, les étudiants de l'ICES sont conviés à une leçon inaugurale par faculté.  Mercredi 5 octobre, c'est l'académicien franco-britannique Sir Michael Edwards qui s'est adressé aux étudiants en lettres et en langues sur le génie d'un peuple à travers sa langue.

Un académicien, un franco-britannique, un poète chrétien à l'ICES

Poète chrétien, il a été le premier britannique à devenir Immortel en 2013. Il a été anobli par Elizabeth II en 2014. Bénéficiant de la double nationalité, spécialiste de Shakespeare et de Racine, il a notamment publié Bible et poésie, L’Infiniment proche (poèmes), Dialogues singuliers sur la langue française, Pour un christianisme intempestif.

Au-delà de la poésie il s’interroge beaucoup sur la philosophie de la création littéraire et artistique, sur l'évolution des langues et leurs rapports, sur les littératures et les différentes représentations du monde données par les langues françaises et anglaises, sur les enjeux de la traduction et sur une théologie du vécu.

Il était déjà intervenu à l'ICES en décembre 2019, pour la soirée Grand Départ que vous pouvez écouter en cliquant sur la photo ci-dessous.

image michael edwards, académicien, leçon inaugurale
Michael Edwards

"Le génie d'un peuple à travers sa langue"

Michael Edwards a démontré aux étudiants en Lettres que chaque récit trouvait sa forme dans la Bible, et que chaque récit a pur but de donner un sens à la vie :

"La Bible est non seulement tout ce que l'on sait, mais c'est aussi une vision au fond simple de tout :

  • vie, mort et résurrection ;
  • l’Éden, la terre maudite, à cause de la désobéissance d'Adam, et la nouvelle terre ;
  • la création, la chute, et la re-création.

Et tout trouve son foyer et sa plus belle expression dans la vie, la mort, et la résurrection de Jésus."

"Le sujet d'un roman est souvent triste, mais le monde du roman est un monde "autre". Les personnages, inventés ont une cohérence que nous ne trouvons pas dans les personnes réelles, à commencer par nous-même. (...) Le monde du roman est un monde ayant une forme et un but, alors que nous pourrions penser, si nous n'étions pas chrétien que le monde n'avait pas de but, que la vie n'avait pas de but. Autrement dit, le sujet peut-être brutal, sans guide, désespérant, mais la forme d'un roman est toujours l'entrevision d'un monde cohérent et qui a un sens. Nous écrivons parce que nous vivons dans un monde déchu, pour que le récit ait un sens, une finalité. Le récit est à la fois une réminiscence de l'Éden et une entrevision du paradis à venir."