Le fonds patrimonial de la bibliothèque universitaire de l’ICES
À la bibliothèque universitaire, une salle est réservée aux collections patrimoniales afin de mettre en valeur et de préserver les ouvrages antérieurs à 1918. Ce fonds, constitué en majeure partie par des acquisitions (1), des dépôts (2) et des dons (3), est évalué aujourd'hui à 7 000 livres, dont plus de 1 000 imprimés aux XVIème, XVIIème et XVIIIème siècles.
La consultation des ouvrages se fait uniquement sur place et sur rendez-vous.
(1) Fournisseurs : Frères de St Gabriel Boistissandeau, Frères de St Gabriel La Hillère, Rolland (abbé Jean)
(2) Dépositaires : Bibliothèque de l'Evêché, Carmel de la Fouchardière, Collège Richelieu, Frères de Marie Immaculée
(3) Donateurs : Pères montfortains, Sœurs de la Sagesse

Les autres fonds spécifiques de la BU
De nombreux dons sont venus étoffer le fonds de la bibliothèque au fil des années. De par leur importance, certains sont différenciés du fonds général de la bibliothèque. À l’exception du fonds Chavagnes, du fonds patrimonial et du fonds polonais Ambroise Jobert, les fonds spécifiques sont en accès libre :
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Bibliothèque de l’Évêché de Luçon
Provenance : Dépôt de 1993, ce fonds provient de la Bibliothèque de l'Évêché de Luçon. Mgr Baillès, évêque de Luçon (1846-1856), démissionnaire, fut exilé à Rome où il collabora à l'Index, à la Propagande, et participa au concile Vatican I. Bibliophile distingué, il réunit une importante bibliothèque léguée à sa mort à son ancien évêché.
Caractéristiques : Ouvrages d'histoire, de littérature et fonds régional du 19e siècle, notamment des ouvrages de Louis Brochet et Benjamin Fillon, estampillés : "Louis Brochet Architecte Fontenay-le-Comte".
Exemples d'ouvrages : | ![]() |
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Collège Richelieu de La Roche-sur-Yon (Fonds sciences du Petit Séminaire de Luçon)
Provenance : Dépôt du Collège Richelieu de La Roche-sur-Yon. Ce fonds provient du Petit séminaire de Luçon.
Caractéristiques : Ouvrages de théologie et de sciences naturelles.
Exemples d'ouvrages : | ![]() |
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Frères de Saint Gabriel, bibliothèque du Boistissandeau (Les Herbiers)
Provenance : Acquisition de 2001, ce fonds provient de la bibliothèque du Boistissandeau.
Caractéristiques : Fonds religieux et régional, certains ouvrages portent des étiquettes "M. Bourbon, au Bois Tissandeau, par Les Herbiers, Vendée" ou "M. Bourbon, conseiller de préfecture, à Bourbon-Vendée (Vendée) ».
Exemples d'ouvrages : | ![]() |
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Frères de Marie Immaculée
Provenance : Dépôt effectué en 2002, par les Pères de Chavagnes (Vendée).
Caractéristiques : Fonds de droit canonique, de théologie et de patristique provenant de la bibliothèque de Monseigneur Gustave Gallot (secrétaire de Monseigneur Baillés), bibliophile qui a séjourné à Rome de 1856 à 1875. La plupart des ouvrages sont des éditions italiennes qui lui ont été offertes ou achetées pendant ce séjour. Ce fonds est composé d'environ 500 ouvrages datés des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles.
Exemples d'ouvrages : | ![]() |
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Qu’est-ce que le fonds Chavagnes ?
Le fonds Chavagnes est un fonds ancien constitué d’ouvrages du 17e et 18e siècle en théologie et droit canonique.
En France, les Fils de Marie Immaculée sont souvent plus connus sous le nom de « Pères de Chavagnes ». Chavagnes-en-Paillers, en effet, une ville du bocage vendéen (3.000 habitants), est à la fois le berceau et le centre historique de la congrégation.
C’est là que repose le Père Baudouin, son fondateur. C’est là, dans la maison Sainte-Marie, que des générations de jeunes firent leur « juvénat » (le petit séminaire des religieux), que le Conseil Général de la congrégation a son siège, qu’ont lieu les rencontres internationales et les chapitres généraux, que les Pères âgés prennent leur retraite.
En 2002, les Pères de Chavagnes font le choix de mettre en dépôt les ouvrages anciens à la Bibliothèque Universitaire de l’ICES.
20 ans plus tard, la bibliothèque a créé une exposition virtuelle permanente qui est dédiée au fonds.
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Classement du fonds Chavagnes par discipline (accès catalogue) :
- Bible (Exégèse)
- Dictionnaire
- Droit civil
- Droit de l’Église (droit canonique, droit de congrégation religieuse)
- Histoire générale
- Histoire de l’Église
- Histoire des saints - Vie des saints
- Liturgie
- Morale - Éthique
- Pères de l’Église - Patristique
La revue « Le Nouveau Commerce »
Fondé en 1963 par André Dalmas et Marcelle Fonfreide, « Le Nouveau Commerce » a été publié sous forme de cahiers, à raison de deux numéros par an. Le dernier cahier publié, daté de 1996, porte le numéro 100.
Cette revue a succédé aux cahiers « Commerce », revue publiée par Paul Valéry, Léon-Paul Fargue et Valéry Larbaud, de 1924 à 1931. Elle s'inscrit dans la même ligne éditoriale dans la mesure où elle met aussi bien en valeur les auteurs de son époque que ceux que la postérité reconnaît déjà. Néanmoins, il est important de souligner que « Le Nouveau Commerce » publie également des écrivains peu connus. Les fondateurs témoignent leur volonté de « publier l'inconnu, le poète, le philosophe à contre-courant. Publier en dehors des modes, des chapelles et sans comité de lecture ».
« Le Nouveau Commerce » incite à la relecture d'auteurs ou œuvres oubliés. La revue s'ouvre à la littérature étrangère et publie des traductions. Celles-ci sont mises en valeur dans les cahiers puisqu'elles sont imprimées en correspondance avec le texte dans sa langue originale. Ce choix a la modernité des éditions bilingues que nous côtoyons aujourd'hui.
Pourquoi avoir un fonds Ambroise Jobert ?
Ambroise Jobert (1904-1988) fut l'un des grands spécialistes des relations entre la Pologne et la France à la période moderne. Sa science n'eut d'égale que sa modestie. Le dépositaire d'une partie de sa bibliothèque, M. François Boulêtreau, ancien directeur général de l'ICES (2005-2010), a tenu à lui rendre hommage en créant à l'ICES, avec les livres qui furent les siens, un fonds qui porte son nom et qui fasse vivre son souvenir.
Biblioteka ICES przechowuje kilkaset książek w języku polskim lub francuskim na temat Polski w kolekcji Ambroise Jobert. Prace te dotyczą głównie historii Polski w XVII i XVIII wieku.
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Qui est Bernard Saint-Guily ?
Né en 1925, M. Bernard Saint-Guily débute sa carrière comme ingénieur hydrographe à l'Institut océanographique de Paris, sous la direction du Professeur Y. Le Grand, avec des travaux sur l'optique de l'eau de mer. Ensuite, ses recherches s'orientent vers de nouveaux domaines : les courants marins induits par le vent. L'ensemble de ces nouvelles études fait l'objet de sa thèse de doctorat d'État soutenue en 1955.
À partir de 1956, il devient chargé de recherches, puis maître de conférences au sein du Laboratoire d'océanographie physique du Professeur H. Lacombe au Muséum National d'Histoire Naturelle. Désormais, ses recherches vont s'axer sur la dynamique des courants marins : force de Coriolis et force d'inertie, circulation et diffusion verticales, ondes de gravité.
Ces ouvrages permettent d'étoffer le fonds de la bibliothèque notamment dans les domaines de l'analyse mathématique, de la mécanique céleste, de la physique mathématique, de l'hydrodynamique et de l'aérodynamique.
Qui était François-Georges Dreyfus ?
Le Professeur François-Georges Dreyfus était un historien français, agrégé et professeur d'histoire et de science politique à l'université de Strasbourg, directeur de l'Institut d'études politiques (1969-1980), du Centre d'études germaniques, laboratoire du CNRS (1965-1985) et de l'Institut des hautes études européennes (1980-1992). Il devint, à partir de 1990, professeur émérite de l'université Paris IV-Sorbonne.
Qu’est-ce que le fonds « Emmanuel Le Roy Ladurie » ?
Le Professeur Emmanuel Le Roy Ladurie a donné une partie de sa bibliothèque de travail à l'ICES (plus de 3 000 ouvrages en histoire).
Qui est Emmanuel Le Roy Ladurie ?
Le Professeur Le Roy Ladurie était un historien moderniste français, professeur au Collège de France dont il occupa la chaire d'histoire de la civilisation moderne de 1973 à 1999 et membre de l'Académie des sciences morales et politiques de l'Institut de France depuis 1993. Il fut également administrateur général de la Bibliothèque Nationale de France de 1987 à 1994.
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Présentation de la collection
Issue d’un don de l’association diocésaine de l’évêché de Luçon, la collection de mandements épiscopaux et de lettres pastorales est répartie au sein de 295 volumes, sur une période allant de 1747 à 1774 (2 volumes), de 1801 à 1900 (196 volumes), puis de 1900 à 1967 (97 volumes) – avec absence de volume entre 1905 et 1916 (consulter le détail des volumes). Elle est quasiment complète et couvre l’ensemble des diocèses français, y compris ceux d’outre-mer. Elle constitue ainsi une source d’informations considérable sur différentes thématiques : relations entre Église et État, regard de l’Église sur divers évènements politiques et/ou militaires, influence de la religion sur la société, pratiques religieuses et mœurs de l’époque, évolution de l’enseignement, administration religieuse ou encore question romaine.
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Accès par thématiques : Un inventaire est actuellement en cours (extrait) : à ce jour, l’ensemble des volumes des XVIIIe et XIXe siècles ont été détaillés (200 volumes). |
Brochure de présentation de la collection |
Pour consulter l'ensemble du document, veuillez prendre contact avec la BU.
Un mandement, définition générale :
Les mandements sont des actes émanant des évêques (ou de l’administration capitulaire lorsque le siège est vacant) qui publient, dans leur diocèse, à destination du clergé et des fidèles. Il existe plusieurs catégories :
- Les mandements et ordonnances, qui contiennent des ordres à exécuter ;
- Les lettres pastorales ou instructions pastorales, qui contiennent un enseignement, avis spirituel ;
- Les lettres circulaires, qui ne s’adressent qu’au clergé, généralement à propos de consignes sur la manière d’aborder un évènement.
Parmi les mandements, on retrouve tous les ans, dans chaque diocèse, ce qu’on appelle les « mandements de carême », supports privilégiés pour la transmission des enseignements ecclésiastiques pour les évêques en direction de leurs fidèles. Ils sont composés d’une instruction pastorale exhortant à la conversion des cœurs, prescrivant divers enseignements sur la foi et les mœurs voire l’actualité du moment. Cette première partie est suivie d’une seconde, juridique, un dispositif communiquant les règles et prescriptions matérielles pour l’observation du carême (jeûne, abstinence…).
Hormis les circulaires, ces actes sont généralement lus à la messe. Cette lecture constitue parfois le seul moyen pour les habitants, surtout dans les campagnes, d’avoir connaissance des évènements extérieurs. La portée de ces actes y est ainsi plus importante.
Origine et évolution des mandements aux XIXe et XXe siècles
Ces actes permettent notamment d’observer l’évolution des relations entre Église et État – pouvoir spirituel et temporel – entre collaboration, censure ou autonomie. Ils sont une source d’informations considérable sur l’évolution de la société, des mœurs et pratiques religieuses, sur l’influence de l’Église et de la religion, mais également sur des évènements politiques et militaires de l’époque.
Divisions religieuses en France après la Révolution française
Avec la Constitution civile du clergé, en 1790, une nouvelle division des circonscriptions ecclésiastiques est établie : un évêché pour un département, regroupés en arrondissement ecclésiastiques (83 départements, 76 évêchés et 10 évêchés métropolitains). Une nouvelle distribution des diocèses est décidée avec le Concordat de 1801 : dix archevêchés et cinquante évêchés sont établis. Cette division religieuse reste en vigueur jusqu’en 1905, avec quelques modifications (évêchés supprimés ou rétablis). La départementalisation est plus forte au XXe siècle, mais l’Église est plus libre de choisir ses propres centralités. La région parisienne est découpée en 1964, conduisant à un réajustement diocésain, se calquant sur les nouveaux départements.
Une liste complète des divisions ecclésiastiques (XIXe-XXe siècles) à retrouver juste ici.
Et pour aller plus loin, une bibliographie-webographie non exhaustive de ressources en lien avec le sujet.