La Vendée littéraire III

28 octobre 2022

Pendant trois jours, du 24 au 26 octobre, a eu lieu à l'ICES la troisième édition du colloque Vendée littéraire orchestré par Jean-Marc Joubert, doyen de la faculté de Lettres et Langues de l’ICES, Michel Chamard, historien et Yves Viollier, écrivain. Après une édition en 2013 puis une autre en 2015, cette dernière s'est organisée en cinq séquences : territoires vendéens ; visions de la « grande guerre » ; figures de vendéens ; la Vendée littéraire : ancien et nouveau styles ; la Vendée, terre de « polars ». Jean-Marc Joubert, nous explique ici le but de ce colloque et la spécificité de ses intervenants.

Pourquoi avoir créé ce colloque sur la Vendée et quel en est le but ?

« Depuis la première édition, l’idée était très claire. Elle était d'enraciner le département de Lettres de l’ICES dans son environnement vendéen, en honorant ce qui se faisait dans le domaine littéraire (au sens large) en Vendée. D’une part, parce que nous avons beaucoup d’étudiants vendéens et d’autre part par sorte de loyauté à l’égard de la Vendée qui a fondé l’ICES.

C’est aussi la raison pour laquelle vous avons souvent parlé d’écrivains vendéens (et parfois jusqu’au Poitou), récents, contemporains, plus anciens, mais aussi des institutions dans lesquelles évolua la Vendée littéraire comme les festivals, les prix littéraires etc. Nous n’avons pas non plus limité à la littérature. Il pouvait y avoir aussi des historiens, des philosophes, des scientifiques. Nous avons pris la littérature soit au sens des « humanités » au XVIe siècle soit au sens des « honnêtes hommes » au XVIIe. »

Pouvez-vous nous en dire plus à propos des intervenants de la Vendée Littéraire ?

« Les intervenants n'étaient pas seulement des acteurs ou des gens savants sur les auteurs dont ils parlaient, mais ils étaient surtout des témoins. La Vendée littéraire faisait partie de leur identité. Ils n'étaient pas seulement des savants ou des sachants.

Les intervenants dont par exemple Dominique Souchet ne parlent pas seulement de la Vendée, mais ils représentent quelque chose. Ils représentent une identité vendéenne, qu’ils soient vendéens ou vendéens d’adoption. Le témoignage du résistant Pierre Mauger qui est venu parler à l'âge de 99 ans représentait vraiment cela. Sous ce rapport, ce n’était pas un simple colloque universitaire même si toutes les interventions ont été d’une très haute qualité. »

Que faut-il retenir de ces trois jours ?

« Peut-être l'intervention d'Yves Jollier qui est un écrivain vendéen très enraciné qui a aussi une bonté d’âme et une sensibilité assez merveilleuse.
Mais il y a vraiment beaucoup et c’est touchant. C’est l’écho que j’ai eu par un participant : « ce n’est pas seulement intéressant mais touchant, on est embarqué ». Et puis nous avons découvert des champs notamment la BD et le polar vendéen.

Ce qui est aussi intéressant est que nous avons deux anciens étudiants de l’ICES qui sont intervenus non seulement en lettres, mais aussi en histoire. Nous essayons de laisser la place à des anciens qui ont fait leurs preuves qui se destinent à la recherche ou qui écrivent des thèses. »

Organiserez-vous un quatrième colloque de la Vendée littéraire ?

« Je n’étais pas certain qu'il le fallait mais Vendée littéraire III s’est tellement bien passé que oui, il y aura une quatrième édition, parce que l’on découvre à chaque fois qu’il y a une grande richesse contemporaine et de grands anciens dont on n’a pas parlé encore donc il y a la place pour un très bon Vendée littéraire IV. »

colloque de la Vendée litérraire, troisième édition